~ WELCOME ~



This blog was created to discover the Norbulingka Institute more
personally. It contains various portraits of artists and employees
who participate in the life of the institute. 
These portraits, although they
are short, reveal a whole range of different sides of people: their past, their
present role in the institute, and also their projects and dreams. The aim is
to show the diversity of personalities, which represents the major
advantage of the energy of this place, but also their unity, since they have
all a common goal: to preserve and transmit the richness of Tibetan culture
and art.

All information and pictures were collected from within the institute.

Dear visitors, your comments are welcome.

I hope these portraits awaken your curiosity about the activities of
Norbulingka, as well as your desire for human encounters in it.

Happy Reading!


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Ce blog a été conçu pour faire découvrir l'Institut Norbulingka de manière plus personnelle. Il contient plusieurs portraits d'artistes ou d'employés qui
participent à la vie de l'institut. Ces portraits, bien qu'ils soient courts, dévoilent tout un panel de personnalités différentes : des personnes avec un passé, un rôle actuel dans l'institut, et surtout des projets et des rêves. Le but est de montrer la diversité de ces personnalités, qui représente l'atout majeur de la vivacité de cet endroit, mais aussi leur unité, puisqu'elles sont toutes tournées vers un objectif commun : préserver et transmettre les richesses de la culture tibétaine.

Toutes les informations, les photographies, ont été recueillies au sein même de l'institut.

Chers visiteurs, tous vos commentaires seront les bienvenus.
En espérant que ces portraits éveillent votre curiosité sur les activités de Norbulingka, ainsi que votre envie de rencontres humaines en son sein. 

Bonne visite.


This work was done by a French student anthropology year, working in the Norbulingka Institute entire month of February 2014 to conduct research on Tibetan arts in exile.
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Ce travail a été effectué par une étudiante française en anthropologie, présente à l'Institut Norbulingka tout le mois de février 2014 pour effectuer des recherches sur les arts tibétains en exil. 

The voice of Kunga Dorje.



Kunga Dorje  is a twenty-two-year-old artist. He has been in
Norbulingka Institute since 2010, where he is doing his studies. He arrived
in Dharamsala in 2004 for school. Before, he lived in his family home, in
Kinnaur, a culturally Tibetan district of Himachal Pradesh in India, near
the Tibet border. He was born in Kinnaur, like his parents, who are still
there. He loves his studies, and has liked painting since his childhood. In
Norbulingka, he paints thangkas. He is the only painter of the village where
he comes. He is certainly the first to ever have become a painter, and is
passionate about this work.
In his village, there is only one stupa. When he looks at this one, he feels
very bad and thinks, “One day, I will build one with my own
hands.” Kunga thinks that the arts are important for Tibetan culture in
exile. Thangkas are a style of Buddhist paintings, and all Tibetan history is
represented in these paintings, because it is a very holy art. Since the
beginning of his studies, Kunga has painted 4 thangkas. Actually he is a
new asrtist. He enjoys his life in Norbulingka where he has met many great
people. He wants to improve his artistic skills, because in his future, he
sees himself in Kinnaur, where he would like to build a monastery.

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Kunga Dorje est un artiste de 22 ans. Il est arrivé à Dharamsala en 2004 pour aller à l'école, et étudie à l'Institut Norbulingka depuis 2012. Avant il vivait avec sa famille dans sa maison au Kinnaur, district de l'Himachal Pradesh en Inde, juste à côté de la frontière avec le Tibet. Il est né dans le Kinnaur, tout comme ses parents qui sont restés là-bas. Intéressé par la peinture depuis son enfance, il s'épanouit dans ses études. A l'Institut Norbulingka, sa spécialité est la peinture de thangkas. Du village où il est né, il est actuellement le seul peintre, et pense même être le premier. Dans ce village, il ne reste plus qu'un stupa. Lorsqu'il aperçoit ce stupa, il se sent mélancolique et se promet aussitôt  : " Un jour, j'en construirai un de mes propres mains." Kunga pense que les arts sont très importants pour la culture tibétaine en exil. Les thangkas sont de très vieilles peintures bouddhiques et tout l'histoire tibétaine est représentée dans ces peintures.  Depuis le début de ses études Kunga a peint 4 thangkas, ces derniers exigeants plusieurs mois de travail. Aujourd'hui, il est considéré comme un professionnel. Il apprécie sa vie à l'Institut où il a rencontré beaucoup de personnes intéressantes. Aujourd'hui, il aspire à progresser encore, car son futur il le voit au Kinnaur, où il espère un jour pouvoir construire son propre monastère.






The voice of Rinchen Namgyal.



Rinchen Namgyal  is a young accountant of twenty-eight. He
was born in Tibet, in the region of U-Tsang. He left Tibet when he was a
child, about seven or eight years, a few years after his mother passed away.
He was very young when heleft Tibet, so he doesn't remember much of that
time. His father still lives in Tibet. Since the left, they have not been able to
see each other, because of Chinese government restrictions, but they do
manage to call each other sometimes. When Rinchen arrived in India, he s
joined a TCV (a public school system set up by the Dalai Lama’s sister for
Tibetan children in exile) in Dharamsala. He continued his studies at
college in South India, in the city of Mysore, where he graduated. After
college, he got his job in Norbulingka. Now, he has been here for three
years, where he works in the accounting department. 

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Rinchen Namgyal est un jeune comptable de vingt-huit ans. Il est né au Tibet dans la région de l'U-tsang. Il l'a quitté encore enfant, lorsqu'il n'avait alors que sept ou huit ans, et ce quelques années après le décès de sa mère. Il était très jeune et n'a que peu de souvenirs de cette époque de sa vie. Son père, lui, est resté vivre au Tibet. Depuis ils ne se sont pas revus à cause des restrictions du gouvernement chinois, mais réussissent parfois à discuter par téléphone. Quand Rinchen est arrivée en Inde, il a rejoint une des écoles du TCV à Dharamsala. Il a poursuivi ses études ailleurs, dans le sud de l'Inde, à Mysore, où il a obtenu un diplôme.
C'est après son obtention qu'il a pu intégrer l'Institut Norbulingka, où il travaille maintenant depuis trois ans en tant que comptable.

The voice of Tenzin Choeyang.



 Tenzin Choeyang  is a professional thangka painter of twentyseven
years old. He was born in South India, in the state of Karnataka, in
the pretty city of Mysore. His parents, his father from U-Tsang and his
mother from Amdo, fled Tibet to settle in South India. He joined
Norbulingka when he was eighteen years old, because this institute was the
most famous for art. According to him, the perfect art is made in
Norbulingka. To be here, for Tenzin, it is a little like a dream. Indeed, he
says, thangka painting is his hobby. Moreover, his life here is enjoyable
because he his surrounded by his childhood friends who came here also. So
he wants to stay here to follow his practice. When we talk about art with
Tenzin, we realize he loves to talk about it. He thinks that the Tibetan art is
like scripture. He says, "Doing art is like praying." According to him,
although a lot of traditional art has been destroyed, many Tibetans are
trying to preserve it. Furthermore, he thinks it is very important that the
people of the world realize that Tibetan culture, like Tibetan art, is unique,
and it should not be confused with the Chinese culture.

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Tenzin Choeyang est un peintre professionnel de thangkas âgé de vingt-sept ans. Il est né dans le sud de l'Inde, plus précisément dans la jolie ville de Mysore, dans l'Etat du Karnataka. Ses parents ont vécu au Tibet, son père étant originaire de la région de l'U-tsang, sa mère de l'Amdo. Ils ont fui le Tibet pour venir s'installer en Inde en tant que réfugiés. Tenzin a choisi de rejoindre l'institut Norbulingka à l'âge de 18 ans, considérant que cet institut était le plus réputé dans la pratique des arts. Selon lui, l'art dans son état le plus perfectionné se trouve ici. Etre ici, pour Tenzin, c'est un peu comme un rêve. En effet, la peinture de thangkas est sa passion. Il trouve sa vie ici très agréable, notamment puisqu'il est entouré de ses amis d'enfance, qui sont venus avec lui.  Son désir actuel est donc de continuer à travailler ici. En parlant avec Tenzin, on se rend rapidement compte qu'il aime beaucoup évoquer l'art tibétain. Il pense que l'art tibétain est comme une écriture. Il dit aussi que " Faire de l'art, c'est comme prier." Selon lui, même si la Chine a détruit une grande partie des œuvres artistiques traditionnelles, beaucoup de tibétains sont prêts et engagés à préserver leur art et leur culture. De plus, Tenzin pense qu'il  est très important que les personnes autour du monde réalisent que la culture tibétaine, comme l'art tibétain, est singulière, et qu'il ne faut en aucun cas la confondre avec la culture chinoise.





The voice of Choe Tso.


Choe Tso  is a young women of twenty-five. She was born in Tibet, in
the province of Kham. She came to India to go to a TCV village school.
After that, she joined the Academy of Tibetan Culture, part of Norbulingka
Institute, for three years. She graduated in 2013. Since she graduated, she
has worked in the Norbulingka shop, but she has other plans for the future.
She wants to become a researcher. She enjoys a lot her life here because
she is surrounded by interesting things.

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Choe Tso est une jeune femme de vingt-cinq ans. Elle est née au Tibet, dans la région du Kham. Elle a rejoint l'Inde afin de rentrer dans une des écoles du TCV (" le village des enfants tibétains"). Elle a ensuite poursuivi ses études à l'Académie de culture tibétaine, à l'Institut Norbulingka pour trois années, avant d'être diplômée. Depuis qu'elle a reçu son dîplôme, elle travaille en tant que vendeuse dans la boutique d'artisanat de l'institut. Ce travail n'est pour elle que temporaire, puisqu'elle aimerait devenir chercheuse. Elle apprécie beaucoup sa vie ici, où elle se trouve entourée de choses passionnantes.

The voice of Dhondup Sangpo.



Dhondup Sangpo is a guide of thirtytwo
years. He was born in Tibet, in Amdo province. Leaving his family in
Tibet, he came to India in 2005. He studied for three years in the Academy
of Tibetan Culture, where he graduated. After his graduation he stayed in
Norbulingka Institute to be a tour guide, and to continue to learn English
and about Tibetan culture. As a guide, he speaks about traditional arts to
visitors within the institute, and takes them on tours to visit important
local cultural sites. He thinks that the preservation of Tibetan culture and
art is important, for the Tibetan identity, and because, like he said, " It is
our right." According to Dhondup, the Tibetan culture is an example for
other countries, especially about peace and non-violence. So that's why he
continues to study English, to eventually be able to translate famous
Tibetan books, and so share the wealth of Tibetan culture.

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Dhondup Sangpo est un guide de trente-deux ans. Il est né au Tibet, dans la région de l'Amdo. Laissant sa famille là-bas, il est venu seul vivre en Inde en 2005. Il a étudié pendant trois ans à l'Académie de culture tibétain, où il a reçu un diplôme. Après ses études, il est resté à l'Institut Norbulingka où il a commencé a travailler en tant que guide, tout en continuant d'apprendre l'anglais et la culture tibétaine. Dans son travail de guide, il présente l'institut et les arts tibétains traditionnels aux visiteurs. Il guide également des visiteurs dans d'autres endroits culturels de la ville. Dhondup pense que la préservation de la culture tibétaine et des arts est très importante pour l'identité tibétaine, et parce que, comme il le dit : " Ce sont nos droits". Selon Dhondup, la culture tibétaine est un exemple pour les autres pays, notamment sur les questions de pacifisme et de non-violence. C'est pour cela qu'il souhaite améliorer son anglais, afin d'être capable plus tard de traduire des textes célèbres tibétains ,et ainsi partager les richesses de la culture tibétaine.

The voice of Lhutso Kyi.



Lhutso Kyi is a young researcher of twenty-too years. She was born
in Tibet, in Amdo, where her parents still are. She came to India in 2007,
after having gotten a passport in Nepal. She studied in a TCV school, Suja,
for three years, where she studied English and Tibetan. After, she came to
the Academy of Tibetan Culture at Norbulingka Institute. She studied there
for three years. She was graduated in August 2013. Since November 2013
she has worked in Norbulinga researching about tibetan culture. She
researches about the lives of Tibetans lives in Tibet, and about customs and
traditions, such as marriage or monasteries. She is very happy to live here,
because it is a beautiful and calm place. Lhutso also has a dream, a project.
She says that in Tibetan society, women are not very confident. There is no
equality between men and women. And most women are uneducated. So
she explains," I would like to give an education to women, especially
Tibetan young girls because without education, women can't educate their
children, and I think that the best educator in a child's life is a mother."


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Lhutso Kyi est une jeune chercheuse de 22 ans. Elle est née dans la région tibétaine de l'Amdo, où sa famille vit encore. Elle est arrivée en Inde en 2007, après être passée par le Népal pour récupérer un passeport. Elle a étudié pendant trois dans une des écoles du TCV (Tibetan children village). Ensuite, elle a rejoint l'académie de culture tibétaine à l'institut Norbulingka, où elle a reçu son diplôme an août 2013. Aujourd'hui, et depuis novembre 2013, elle est chercheuse au centre de recherches sur la culture tibétaine, au sein de l'institut et effectue des recherches sur la vie des tibétains restés au Tibet, et sur des thématiques telles que le mariage ou encore la vie en monastère. Ici, elle est très heureuse, dans cet endroit qu'elle trouve à la fois beau et calme. Lhutso a un rêve, un projet. Elle dit que dans la société tibétaine, les femmes ne sont pas si fières. Il n'y a pas de réelle égalité entre les hommes et les femmes. Et les femmes ne sont pas éduquées. Elle pense alors : " J'aimerais pouvoir apporter de l'éducations aux femmes, notamment aux jeunes filles. Parce que sans éducation, les femmes ne peuvent pas éduquer leurs enfants à leur tour. Et je pense que le meilleur éducateur dans la vie d'un enfant, c'est sa mère. "


The voice of Hannelore Dekeva.



Hannelore Dekeva  is a young designer of twenty-five. She was
born in India, in Darjeeling. Her family is from Tibet but lives in
Darjeeling. However, she still has extended family who live in Tibet.
Hannelore has worked as a designer in the Norbulingka Institute since
2013. Before, she was in Australia, where she studied for her thesis. She
discovered Norbulingka Institute when she came to visit her uncle in
Dharamsala. She visited the institute and enjoyed the place, so she joined it
to work. She saw working here as a way to come back into her own
community and do something to preserve Tibetan culture. For the future,
she wants to stay in India, but she dreams of opening her own design
studio, maybe in New Delhi. Before doing that though, she still needs to
learn and imporve, to become a master in furniture design. Ideally, she
would like to achieve this project before thirty. In her future design studio,
she imagines making furniture with interesting natural materials, such as
bamboo.
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Hannelore Dekeva est une jeune designeuse de vingt-cinq ans. Elle est née en Inde, à Darjeeling. Sa famille est originaire du Tibet mais vit encore aujourd'hui à Darjeeling. Cependant, il reste quelques membres éloignés de sa famille, comme les frères et sœurs de ses grands-parents, qui vivent encore au Tibet. Hannelore est designeuse à l'Institut Norbulingka depuis 2013. Avant, elle était en Australie où elle travaillait son projet de fin d'études. Elle a découvert l'Institut Norbulingka alors qu'elle était à Dharamsala pour rendre visite à son oncle. Elle a visité l'institut et a beaucoup apprécié l'endroit, ce qui l'a convaincue de venir travailler ici. Pour Hannelore, c'était également un moyen de revenir auprès de sa communauté d'origine et de faire quelque chose pour aider à la préservation de la culture tibétaine. Hannelore souhaite continuer à vivre en Inde, mais elle a un objectif bien particulier. Elle rêve d'ouvrir son propre studio de design, si possible à New Delhi. Avant cela, elle doit continuer à étudier, afin de devenir maître en design, plus particulièrement en fabrication de mobilier. Idéalement, elle souhaiterais mettre en place ce projet avant ses trente-ans. Dans son futur studio de design, Hannelore imagine fabriquer des meubles avec des produits de qualité, comme le bambou.



The voice of Nyima Gyelpo.



Niyma Gyelpo is a thirty-eight-year-old master artist. He was born
in Tibet, in the U-Tsang district. In 1998, he left Tibet to go to live in
Sikkim. He left alone, his family staying there. When he first came to India,
he didn't have any work. The Norbulingka founder, Kalsang Yeshi, and his
wife, Kim Yeshi, invited him to come to Dharamsala and join Norbulingka.
So, in December 1995, he joined the institute. He learned thangka painting
for six years. After his studies, he became a professional artist, and now,
since 2013, he is the master of the wood painting section. That's why he
wants to continue to live here. Nyima Gyelpo thinks that it is important to
preserve Tibetan art, because he it was destroyed to a large degree inside
Tibet. And it is important to show this art, and the Tibetan culture to the
rest of the world because many people don't know anything about Tibetan
people. Nyima Gyelpo is a figure of success in the world of Tibetan art, and
especially in Norbulingka.

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Nyima Gyelpo est un maître en art âgé de trente-huit ans. Il est né au Tibet, dans la région de l'U-tsang. En 1998, il quitté le Tibet pour s'installer au Sikkim. Il est donc parti seul, laissant sa famille au Tibet. En arrivant en Inde, il n'avait aucun projet. Puis il a rencontré le fondateur du Norbulingka, Kalsang Yeshi, ainsi que sa femme, Kim Yeshi, qui lui ont proposé de venir à Dharamsala. C'est ainsi qu'en décembre 1995, il a rejoint l'institut Norbulingka. Six années durant, il a étudié la peinture de thangkas. A la fin de ses études, il est devenu professionnel et depuis 2013, le voilà maître. C'est la raison pour laquelle il souhaite rester vivre ici. Nyima Gyelpo pense qu'il est très important de préserver l'art tibétain, puisqu'il a autrefois été détruit et qu'il n'est pas à l'abri de disparaître un jour. D'après lui il est également important de faire connaître cet art dans le monde entier, ainsi que la culture tibétaine, car les gens, ailleurs,  ne savent que trop peu de choses sur la vie des tibétains. Niyma Gyelpo est donc une figure de la réussite dans le milieu de l'art tibétain, et notamment à l'Institut Norbulingka.

The voice of Tenzin.



Tenzin  is a young student of twenty-three who works in the woodcarving
section. He was born in Ladakh, a culturally Tibetan Himalayan
region of India, where he lived with his family before starting his studies at
Norbulingka. He arrived in Dharamsala at the end of 2013. His choice to
study carving comes from his father. His father is a wood-carver and and it
is thanks to him that he has been interested from a very early in this
profession. Tenzin has decided to study in Norbulingka, because this
institute offers to him a lot of interesting opportunies. Many people here
speak Tibetan. Tenzin doesn't speak Tibetan but Ladakhi, which is a
different dialect of the same language group, so sometimes it is difficult to
communicate. But, now, he has made friends here. His friends study
thangka painting. Currently, some of his family lives in Ladakh, and some
in Manali. At the end of his studies, he would like to return in Ladakh to
work in woodcarving with his father.


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Tenzin est une jeune étudiant de vingt-trois ans. Il est né au Ladakh, où il vivait avec sa famille jusqu'à son entrée à Norbulingka pour ses études. Il est arrivé à Dharamsala à la fin de l'année 2013. Son choix d'étudier la sculpture sur bois lui vient de son père, lui-même sculpteur ,qui l'a très tôt intéressé à cette profession. C'est ainsi que Tenzin a décidé de suivre des études, et à Norbulingka en particulier, parce que cette institut lui offrait d'intéressantes  opportunités. Ici, beaucoup de personnes parlent le tibétain. Tenzin ne le parle pas, il parle le ladakhi, et a quelques notions d'hindi. Il trouve donc que, quelquefois, la communication est difficile avec les autres membres de l'institut. Cependant, il s'est tout de même fait plusieurs amis, qui, eux, étudient la peinture de thangkas. Actuellement, sa famille vit toujours au Ladakh, et certains membres vivent à Manali. A la fin de ses études, Tenzin souhaite regagner le ladakh et retrouver sa famille, où il pourra alors travailler dans la sculpture avec son père.

The voice of Ngawang.



Ngawang is a thirty-three-year-old sculptor. He was born in Tibet, in
the U-Tsang province. He remained there until 1997, when he came to
India with three of his friends. He came to Dharamsala to learn art,
especially statue-making. The reason
for his presence in Norbulingka is his interest in art. Ngawang thinks that
statues are very important in Tibetan's lives, and the only master statuemaker
works in Norbulingka Institute. When asked if there is a danger of
Tibetan art disappearing, he answered, "Yes, but we will save our art here,
and we will save our culture." He loves his life in Norbulingka. According to
him, his place here is precious, because he has many benefits. His family is
not allowed to come to India, but he wants to live here, so he returns to see
them from time to time.


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Ngawang est un sculpteur de trente-trois ans. Né au Tibet, plus précisément dans la région de l'U-Tsang, il est arrivé en Inde en 1997 accompagné de trois de ses amis. Venu à Dharamsala pour apprendre les techniques artistiques, il s'est spécialisé dans la confection de statues. Ngawang pense que les statues sont très importantes dans la vie des tibétains, et l'unique maître dans cette discipline se trouve à l'institut Norbulingka. Lorsqu'on lui demande s'il pense l'art tibétain menacé de disparaître, il réponds alors : " Oui, mais nous sauverons notre art ici, et nous sauverons notre culture." Ngawang mène une vie agréable à l'institut. Selon lui, sa place ici est précieuse, parce qu'il a de nombreuses offres. Sa famille n'est pas autorisée à venir en Inde, mais Ngawang veut continuer à vivre ici, alors il retourne les voir de temps en temps.

The voice of Gelek.



Gelek  is a young artist of twenty-five. He was born in South India, in
Bylakuppe. He lived there in his home family. He did not like school very
much, but was interested in art. So, in 2004, he came to study in
Norbulingka Institute. His specialty is sculpting religious statues out of
metal. Now, he is an artist here and he creates statues for the Norbulingka
store and those commissioned by monasteries. He does not know if he will
spend his life here. He is a sculptor and works metal, so he would also like
to learn to create jewelry, and maybe open a jewelry shop. If he can, he will
do this in Bylakuppe in the South, where his family lives. Because, as he
says, laughing, " It's too cold in Dharamsala!"

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Jeleg est un jeune artiste de vingt-cinq ans. Né dans le sud de l'Inde, à Bylakuppe, il y a passé son enfance, dans la maison familiale. Il n'aimait pas beaucoup l'école, mais s'est rapidement intéressé à l'art. Ainsi, c'est en 2004 qu'il est arrivé à Dharamsala pour étudier à l'Institut Norbulingka. Sa spécialité est la sculpture de statues en métal. Aujourd'hui, il n'est plus étudiant mais travailleur à part entière. Il fabrique des statues à destination de la boutique de l'Institut pour certaines, et réponds à des commandes effectuées par les monastères. La destination de l'oeuvre est en fait ce qui va déterminer son caractère sacré ou non. Jeleg considère que les statues destinées à la boutique ne sont pas sacrées, mais celles destinées aux monastères le sont. Pour ce qui est de son avenir, Jeleg ne pense pas le voir ici, à Dharamsala. Il a pour projet d'apprendre à confectionner des bijoux. En tant que sculpteur et travaillant avec des métaux, il aspire à fabriquer des propres bijoux, et peut-être même à ouvrir une boutique. S'il le peut, il le fera dans le sud, à Bylakuppe, puisque c'est là-bas que vit encore sa famille, et que, comme il le dit en riant : 
" Il fait trop froid à Dharamsala !".

The voice of Dolkar Lhamo.


Dolkar Lhamo is a young woman of twenty-two. Her parents are
refugees in India. They came from Tibet and opened a restaurant in India.
So, Dolkar was born in India. Before her work in Norbulingka Institute, she
was studying for her college degree in Gujarat. Then before she passed her
exams, her mother became very sick. She was the only child of her family
so she cared for her mother during her illness and she couldn't pass her
exams. When her mum died, she had to go somewhere. She says, "I had to
do something for myself, because I had no one." One of her friends lived
here and asked her to come to Dharamsala, because she had a new baby
and she needed some help when she worked. Then Dolkar helped her while
she worked in Norbulingka. A few months later, she applied for a job and
herself joined Norbulingka Institute. She has worked in Norbulingka's
shop since June 2013. About Norbulingka she says, "We are refugees. We
are staying in another country, inside another culture, with another
religion. Today, our culture is now hurt. So it's very hard. I think
Norbulingka is the best way to keep it alive. You can see Tibetan artists,
thangkas, statues..." Dolkar has many dreams. She is greatful to
Norbulingka Institute because people have come here at very bad
moments, and it has provided real support. But she is young and she
dreams to continue her studies and to do a masters in English.

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Dolkar Lhamo est une jeune femme de vingt-deux ans. Ses parents, originaires du Tibet, se sont réfugiés en Inde, où elle est née. Ils y ont ouvert un restaurant. Avant de travailler à l'Institut Norbulingka, elle étudiait dans le Gujarat, région de la côte ouest de l'Inde. Alors qu'elle allait passer ses examens d'étude, sa mère est tombée très malade. Etant la seule enfant de la famille, elle s'est donc occupée de sa mère durant sa maladie et n'a pu passer ses examens d'étude. Lorsque sa mère est décédée, elle devait trouver quelque part où aller. Elle dit : " Je devais faire quelque chose pour moi-même, parce que je n'étais personne.". Une de ses amies a été présente pour elle et lui a demandé de venir à Dharamsala. Elle venait d'avoir un enfant et avait besoin d'aide afin de pouvoir continuer à travailler. Cest là que Dolkar est donc partie pour Dharamsala, où elle a ensuite trouvé un travail à l'Institut. Elle travaille dans la boutique depuis juin 2013. A propos des actions de l'Institut elle pense : " Nous sommes des réfugiés. Nous vivons dans un autre pays, dans une autre culture, avec une autre religion. Aujourd'hui, notre culture et notre religion sont menacées. Et c'est très dur. Je pense que les actions de l'Institut sont la meilleure manière de les garder en vie. On peut y voir des artistes tibétains, des thangkas, des statues...". Dolkar a beaucoup de rêves. Elle est reconnaissante envers l'Institut Norbulingka, dont les personnes qui y vivent sont venus vers elles dans les moments les plus durs, ce qui fut d'un grand soutien. Mais elle est jeune, et son avenir elle le voit ailleurs, puisqu'elle souhaite pouvoir poursuivre à nouveau ses études d'anglais.

The voice of Tenzin Lhawang.


Tenzin Lhawang  is a thirty-year-old artist. He was born in
Arunachal Pradesh, in the northeast of India. He left his home when he
was a child to go to school in Darjeeling. After ninth grade, he left school
to and went home for a year. In 2001 he joined Norbulingka Institute in
Dharamsala. For ten years he has studied thangka drawing, and painting,
as well as how to make thangkas appliques. His specialty is to draw on silk
fabrics. He is in Norbulingka because he loves to draw, learn and he wants
to improve his skills. He thinks that Tibetan arts are important for Tibetan
religion because they can help people to meditate. Tenzin takes great
pleasure to live here, where he has funny friends. He doesn’t think he can
find a better opportunity than his job in Norbulingka, so he wants to
continue his life here.

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Tenzin Lhawang est un artiste âgé de trente ans. Il est né dans l'Assam, un Etat de l'extrémité nord-est de l'Inde. Il a quitté la région durant son enfance pour suivre une scolarité à Darjeeling. Après neuf années de classe, il est revenu vivre un an dans la maison familiale. Aujourd'hui, sa famille vit dans l'Etat de l'Arunachal Pradesh, à environ cinq heures de l'Assam. C'est en 2001 qu'il a alors rejoint l'Institut Norbulingka à Dharamsala. Dix années durant, il a étudié le dessin, avant de commencer à peindre. Ses professeurs lui ont aussi appris à créer des thangkas en tissus pendant environ six ou sept ans. Sa spécialité à l'Institut Norbulingka est le dessin sur tissu de soie. Il pense que l'art tibétain est trés important pour la religion, puisqu'il permet d'aider les personnes à mieux méditer. Depuis son arrivée, Tenzin prends beaucoup de plaisir à vivre ici, où il a de très bons amis. Il ne pense pas pouvoir trouver meilleur emploi que celui qu'il a ici à Norbulingka, c'est pourquoi il aspire à continuer sa vie ici.